J'ai sérieusement développé l'univers de Minnesänger en 2012. Durant l'été 2013, le textecomprenait une vingtaine de pages.
Et puis, plus rien.
Mais que s'est-il passé ?!
C'est une de mes faiblesses, l'un de mes pires défauts: changer d'idée, réécrire, alors qu'on a bien avancé dans un projet. Il m'est impossible de continuer d'écrire une histoire qui ne correspond plus au petit film que je me suis fait dans ma tête. Impossible de revenir en arrière. Il suffit qu'une idée, qui me semble plus logique, meilleure, surgisse, et je me condamne à réécrire, à tout reprendre à zéro.
Dans le cas de Minnesänger, c'est le rôle occupé par Klaus, le personnage central, qui a fini par me poser problème.
L'histoire en bref et sans détails : Klaus, prince déchu qui a fui ses responsabilités, accepte de se livrer à l'ennemi pour que soient libérés d'innocents otages. Plus j'écrivais, plus j'avais de difficultés à le dépeindre comme une victime consentante, qui se laissait manoeuvrer sans poser de questions. Sans être sûr qu'on viendrait le secourir.
Ca ne collait pas avec l'image que je me fais de Klaus.
Durant les années qui précèdent le récit de Minnesänger, c'est un être fragile, qui ne se sent pas à sa place au sein de la noblesse de Nadera, et des charismatiques Chevaliers Dragons. Mais c'est aussi un être impulsif, qui est capable des plus grandes contradictions pour se prouver qu'il a encore le contrôle de son existence et qu'il est maître de ses choix.
Le rôle d'élève studieux et de jeune homme responsable n'est pas pour lui. S'échapper en douce du palais pour profiter de la vie nocturne de la ville ou aller rejoindre une conquête n'était pas rare pour lui. C'était même un mode de vie déjà pleine d'excès.
Même s'il ne s'aime pas beaucoup, je ne le vois pas subir passivement les décisions des autres. Après tout, il a fini par abandonner titre princier et responsabilités pour s'engager dans une troupe de mercenaires.
Il a une fâcheuse tendance à fuir les situations inconfortables plutôt que de leur faire face. Alors, ce rôle de martyr consentant, prêt à affronter de vieux démons,au nom des vies d'innocents ... ça ne collait pas vraiment. C'était inattendu et presque trop noble pour un personnage avec un tel caractère.
J'aurai pu simplement retravailler ses réactions, le rendre plus téméraire. Mais bien sûr il y a des facteurs que je ne peux pas révéler ici. Il y a d'autres personnages, dont les relations avec Klaus sont ambiguës. C'est pourquoi j'en suis retourné à une histoire plus classique, moins originale sans doute. On l'emmènera de force, et il sera confronté à ses vieux démons malgré lui. Et il essaiera de les fuir, une fois de plus.
Bien sûr, rôle de héros oblige, cette expérience le fera changer. Il a maintenant un entourage sur lequel il peut compter, et qu'il veut protéger. Et ces interdits que l'enfant qu'il était n'osait pas violer, peut-être qu'il aura enfin le courage de les dépasser, de s'affirmer.
Oui, je crois que s'il me fallait résumer en une seule phrase, je dirai que Minnesänger, je dirai que c'est l'histoire d'un être qui cherche à s'affranchir de son passé, de la prison dorée de la sphère familiale, et à s'affirmer, pour enfin regarder de l'avant.
Le tout enrobé de dragons, de magie, de monstres et de belles chevelures rouges. Parce que le réel est bien trop dur à dépeindre !
La réécriture avance, petit à petit, pas aussi vite que je le souhaiterais. Et je souhaite que ce scénario-ci soit le bon !
Et puis, plus rien.
Mais que s'est-il passé ?!
C'est une de mes faiblesses, l'un de mes pires défauts: changer d'idée, réécrire, alors qu'on a bien avancé dans un projet. Il m'est impossible de continuer d'écrire une histoire qui ne correspond plus au petit film que je me suis fait dans ma tête. Impossible de revenir en arrière. Il suffit qu'une idée, qui me semble plus logique, meilleure, surgisse, et je me condamne à réécrire, à tout reprendre à zéro.
Dans le cas de Minnesänger, c'est le rôle occupé par Klaus, le personnage central, qui a fini par me poser problème.
L'histoire en bref et sans détails : Klaus, prince déchu qui a fui ses responsabilités, accepte de se livrer à l'ennemi pour que soient libérés d'innocents otages. Plus j'écrivais, plus j'avais de difficultés à le dépeindre comme une victime consentante, qui se laissait manoeuvrer sans poser de questions. Sans être sûr qu'on viendrait le secourir.
Ca ne collait pas avec l'image que je me fais de Klaus.
Durant les années qui précèdent le récit de Minnesänger, c'est un être fragile, qui ne se sent pas à sa place au sein de la noblesse de Nadera, et des charismatiques Chevaliers Dragons. Mais c'est aussi un être impulsif, qui est capable des plus grandes contradictions pour se prouver qu'il a encore le contrôle de son existence et qu'il est maître de ses choix.
Le rôle d'élève studieux et de jeune homme responsable n'est pas pour lui. S'échapper en douce du palais pour profiter de la vie nocturne de la ville ou aller rejoindre une conquête n'était pas rare pour lui. C'était même un mode de vie déjà pleine d'excès.
Même s'il ne s'aime pas beaucoup, je ne le vois pas subir passivement les décisions des autres. Après tout, il a fini par abandonner titre princier et responsabilités pour s'engager dans une troupe de mercenaires.
Il a une fâcheuse tendance à fuir les situations inconfortables plutôt que de leur faire face. Alors, ce rôle de martyr consentant, prêt à affronter de vieux démons,au nom des vies d'innocents ... ça ne collait pas vraiment. C'était inattendu et presque trop noble pour un personnage avec un tel caractère.
J'aurai pu simplement retravailler ses réactions, le rendre plus téméraire. Mais bien sûr il y a des facteurs que je ne peux pas révéler ici. Il y a d'autres personnages, dont les relations avec Klaus sont ambiguës. C'est pourquoi j'en suis retourné à une histoire plus classique, moins originale sans doute. On l'emmènera de force, et il sera confronté à ses vieux démons malgré lui. Et il essaiera de les fuir, une fois de plus.
Bien sûr, rôle de héros oblige, cette expérience le fera changer. Il a maintenant un entourage sur lequel il peut compter, et qu'il veut protéger. Et ces interdits que l'enfant qu'il était n'osait pas violer, peut-être qu'il aura enfin le courage de les dépasser, de s'affirmer.
Oui, je crois que s'il me fallait résumer en une seule phrase, je dirai que Minnesänger, je dirai que c'est l'histoire d'un être qui cherche à s'affranchir de son passé, de la prison dorée de la sphère familiale, et à s'affirmer, pour enfin regarder de l'avant.
Le tout enrobé de dragons, de magie, de monstres et de belles chevelures rouges. Parce que le réel est bien trop dur à dépeindre !
La réécriture avance, petit à petit, pas aussi vite que je le souhaiterais. Et je souhaite que ce scénario-ci soit le bon !